Nuit N... qui a parlé de dormir ???

VENDREDI 18 DECEMBRE 2009 - Tout début de nuit...

A minuit, Hugo est réveillé. Il a mal. Il tousse, il crache du sang.
J'appelle les infirmières mais elles m'expliquent qu'il faut attendre encore un peu avant de pouvoir lui administrer autre chose.

A 2h, je les relance car il a trop mal.

Comme il ne peut absolument pas parler, on communique par sms. Vive le progrès et au passage, un Alléluia à SFR qui a inventé les forfaits sms illimités !!!

Il a mal. Très mal. En plus et surtout, il est gêné par tous les caillots de sang dans la gorge, dans le nez. Il est nerveux. Il panique car il a l'impression de s'étouffer. Les infirmières lui "connecte" alors un flacon de Perfalgan (paracétamol). Il coule assez rapidement, il devrait agir assez vite. 

A la lecture du sms de 2h41 on peut penser que je le soulais en lui racontant ma life. Mais pas du tout. Je lui demandais juste s'il avait besoin de se redresser, s'il voulait que je demande de la glace, si je pouvais faire quelque chose pour lui. Je me sentais tellement impuissante face à sa douleur.

Puis il somnole tant bien que mal. Je me tais, bien sûr. Je me contente de lui répondre quand il me pose des questions. J'essaies de le rassurer quand il a peur. Je lui essuies régulièrement, c'est à dire toutes les 10 minutes, tout le sang qui coule de sa bouche.

A 3h, il souhaite se lever pour aller aux toilettes. Je ne suis pas trop rassurée, j'ai peur qu'il tourne de l'oeil une fois debout. Mais non, ça se passe. Je l'accompagne jusque dans le cabinet de toilettes. En entrant, il découvre son visage dans la glace. ... puis il tourne le regard. Je le laisse seul, une oreille collée à la porte au cas où... et finalement, je le raccompagne dans son lit un moment après. Il arrive à se rendormir rapidement.

Je ne m'allonge toujours pas, parfois il tousse, et il y a tellement de sang qui s'écoule de sa bouche lorsqu'il se tourne d'un côté ou de l'autre, que j'ai peur qu'il s'étouffe avec s'il reste sur le dos. Alors je veille.

Vers 5h, de nouveau, il est réveillé. De nouveau ça ne va pas...